(Avec AFP) – Le feuilleton, démarré depuis l’annonce en mai 2022 du rachat continue. Le régulateur britannique de la concurrence, la CMA, a donné lundi son feu vert définitif au rachat pour 61 milliards de dollars de VMware par son compatriote, le fabricant de semi-conducteurs Broadcom.
VMware aurait sans doute préféré que la fusion soit conclue, avant la tenue de VMware Explore, son évènement annuel qui s’est tenu du 21 au 24 août. Broadcom de son côté a annoncé qu’il prévoyait une cloture de la cession pour fin octobre. Mais les obstacles réglementaires se lèvent progressivement.
Le régulateur britannique avait ouvert fin mars une enquête approfondie sur cette opération annoncée en mai 2022. Elle craignait notamment que la fusion ne “permette à Broadcom d’empêcher ses concurrents de fabriquer des composants compatibles avec VMware”, ou d’obtenir des informations commercialement sensibles.
Mais après une enquête approfondie, un panel indépendant a conclu que “l’opération ne réduit pas substantiellement la concurrence” au Royaume-Uni, a indiqué dans un communiqué lundi la CMA, qui confirme un feu vert “provisoire” donné le mois dernier.
La Commission européenne avait déjà donné en juillet son feu vert, à condition que le fabricant américain de semi-conducteurs respecte certaines mesures correctives, comme le fait de garantir à des tiers l’interopérabilité entre leurs logiciels et ceux de VMware. L’éditeur occupe en effet une position de leader dans les logiciels dits de serveurs virtuels.
Rappelons d’ailleurs que la CMA a fait couler beaucoup d’encre en mettant son veto fin avril à une autre grosse fusion d’entreprises américaines: le rachat de l’éditeur américain de jeux vidéo Activision Blizzard par Microsoft pour 69 milliards de dollars. Mais Microsoft et la CMA ont finalement convenus début juillet de suspendre la procédure judiciaire engagée suite à cette décision, avec l’objectif de trouver un terrain d’entente.
Dans l’attente de l’approbation des autorités chinoises
Il reste un ultime obstacle: l’accord de Pékin, qui bloque actuellement toutes les transactions avec les entreprises américaines, dans le contexte géopolitique du différend commercial avec le gouvernement des Etats-Unis.