Par Guillaume André, General Manager France et Afrique du Nord-Ouest de Nutanix
Depuis plusieurs années, la révolution digitale du secteur public est en marche. L’adoption de la doctrine “cloud au centre” en 2018, est un excellent exemple pour démontrer les démarches d’innovation du secteur. L’État est désormais en mesure d’exiger l’utilisation du cloud pour tous ses nouveaux projets numériques ainsi que ses projets de rénovation d’architecture applicative. Grâce à cette mesure, l’administration et les collectivités accélèrent leur transformation numérique tout en garantissant la sécurité et la protection des données des citoyens et des entreprises. Cela fait donc près de cinq ans que l’État développe son approche de gouvernance des nouveaux usages numériques et renforce la résilience des produits numériques notamment au travers des référentiels ANSSI.
Il est indéniable que, quand il s’agit d’infrastructure informatique, le cloud a fait ses preuves en termes de transformation numérique de l’État, de ses administrations et des collectivités. La stratégie de l’administration en faveur du cloud repose sur un double objectif : développer l’utilisation du cloud par les administrations et les collectivités et promouvoir une stratégie déployée en fonction des usages et de la sensibilité des données. Chaque administration ayant le choix de mettre en place la solution cloud qui est la plus adéquate à ses besoins. Cependant, la diversité des offres peut paraître déroutante au premier abord. Quel choix faire ? Faut-il privilégier le cloud privé ou cloud public ? Mais surtout comment appréhender et gérer ces différents clouds ?
Le cloud hybride, combinaison des ressources du cloud privé et public au sein d’une architecture unique, se révèle être une solution intéressante. Les organisations bénéficient des avantages des deux environnements tout en préservant le contrôle de leurs données. Offrant l’évolutivité et les économies d’échelle du cloud public ainsi que la sécurisation et la personnalisation de l’environnement privé, cette approche profite de la flexibilité des clouds publics tout en conservant la confidentialité, la sécurité, la souveraineté et la personnalisation inhérentes aux clouds privés.
La formule hybride est la nouvelle tendance. On constate que beaucoup d’organisations misent sur celui-ci, comme l’indique la dernière édition de l’étude annuelle Cloud Index. D’après le dernier rapport publié début 2023, 60 % des équipes IT utilisent plus d’une infrastructure informatique. Ainsi, plusieurs sites peuvent être connectés et des échanges de données peuvent être orchestrés. Avec cette approche, les infrastructures et la maintenance sont rendues invisibles grâce à des mises à jour automatiques et des processus automatisés. Tous ces facteurs font du cloud hybride un choix idéal pour toute organisation cherchant à optimiser ses capacités et ses coûts d’exploitation et de possession.
Quelle que soit le choix de la configuration, selon cette même étude, 94 % des organisations déclarent qu’il leur serait utile de disposer d’un lieu unique pour gérer les applications et les données dans les différents environnements. Le choix d’une plateforme multicloud hyperconvergée reste la meilleure option afin de moderniser l’infrastructure des datacenters, réduire les coûts de stockage et de maintenance des infrastructures et logiciels. Mais c’est aussi le meilleur choix pour faciliter la mise en place d’une stratégie de cloud hybride, en accord avec les recommandations de l’État.