Si l’open source est une technologie plutôt destinée à des utilisateurs aux compétences techniques confirmées de l’accès libre au code, le SaaS prône davantage le « prêt à l’emploi », avec sa capacité à s’adapter à toute infrastructure informatique. En offrant un accès libre au code source du logiciel, permettant à chacun de l’enrichir, l’open source repose au départ sur le principe que chacun l’installe sur ses propres systèmes. Différentes, mais certainement pas incompatibles, les deux philosophies combinées peuvent avoir une réelle valeur ajoutée pour les services IT des PME. On observe d’ailleurs que de plus en plus d’acteurs de l’IT qui s’étaient fait connaître par l’open source monétisent désormais leurs produits via le SaaS.
Les garanties liées à l’hébergement
Pour s’assurer que son (futur) logiciel open source en SaaS soit un bon investissement, il faut vérifier les garanties relatives à son hébergement. Le SaaS séduit en effet par les avantages liés à l’hébergement : pas de contraintes matérielles dues aux installations physiques ni coût d’acquisition initial (coût de l’abonnement seulement). Sauvegardes, mises à jour et stockage des données sont gérés par l’éditeur ou un fournisseur sans surcoût.Du coup, il convient de vérifier les garanties offertes par l’éditeur quant à l’hébergement. Ce dernier doit vous assurer une protection totale de vos données. Un hébergement en Europe par une société de droit européen est un grand principe à privilégier pour se prémunir de lois internationales comme le Cloud Act, par exemple. Il faut également vous intéresser à la solidité des instances d’infrastructures virtuelles utilisées, aux redondances mises en place, à l’existence d’un PRA (Plan de reprise d’activité).
La réversibilité
La réversibilité est un des principes fondamentaux de l’open source. Le mariage open source et SaaS ne doit pas le remettre en cause. Il doit garantir de pouvoir récupérer l’ensemble de vos données et de vos personnalisations à tout moment. Les modèles SaaS et open source offrent tous deux un service sans engagement. La réunion des deux mondes doit donc rester cohérente avec cette philosophie. Une solution open source en SaaS doit permettre de revenir en arrière lorsque le besoin s’en fait ressentir ; qu’il s’agisse simplement de faire évoluer ses structures de données, de changer de mode d’hébergement ou de changer complètement d’outil.
La transparence des coûts
Autre point commun du SaaS et de l’open source : la maîtrise des coûts. En effet, la plupart des PME se tournent vers ces modèles pour des raisons budgétaires. L’open source en mode SaaS propose généralement la gratuité au démarrage, puis la possibilité de souscrire un abonnement. Les versions gratuites sont suffisamment riches pour couvrir des besoins essentiels. Attention toutefois à prendre garde aux pratiques tarifaires : les prix doivent être clairs, sans ambiguïté ni coûts cachés.
La rapidité de prise en main
Le SaaS et l’open source combinés constituent un levier pour un déploiement et une prise en main rapides. Bien que l’open source est historiquement plutôt apprécié par des technophiles aguerris, le mode SaaS lui octroie une facilité d’accès nouvelle. En effet, le logiciel open source en SaaS sonne le glas des installations chronophages et/ou fastidieuses, des compilations à réaliser soi-même et des ressources système à prévoir. Il est accessible via le Cloud. À la clé : mise en place rapide, paramétrages simples et intuitifs, possibilité d’adapter les fonctionnalités existantes…
Le support
La communauté est une composante forte de l’open source. L’éditeur, un partenaire clé des offres SaaS. Ces deux types d’acteurs apportent un support aux utilisateurs, à des degrés différents. Une offre open source en SaaS sera pertinente si et seulement si son support est assuré à ces deux niveaux. SaaS et Open Source ne sont pas synonymes de manque d’accompagnement. Au contraire ! Offrir un mode SaaS oblige l’éditeur à assurer un support performant.
Par Benjamin Planque, Product Owner SaaS chez Combodo