La startup française s’est lancée dans le marché du test participatif en fin d’année 2022. Forte d’une communauté de plus de 13 000 testeurs indépendants et travaillant à distance, elle a imaginé une solution permettant à toutes les entreprises, des plus petites aux plus importantes, de pouvoir faire tester leurs applications, sites Internet, programmes informatiques et autres logiciels internes, avant leur commercialisation.
“Pour les PME, nous sommes la première solution accessible de tests de produits digitaux, explique à Solutions Numériques David Henry, directeur marketing d’Actiyon. Nous proposons notre offre à des prix défiant toute concurrence. Et pour les grandes entreprises, nous sommes un moyen de délester leurs développeurs de cette charge.” Des développeurs qui, en outre, ne sont pas a priori bien placés pour juger les produits comme le feraient des utilisateurs finaux.
Des défricheurs de bugs aux mêmes profils que les utilisateurs finaux
Site web, application mobile ou logiciel métier… les entreprises clientes peuvent choisir les testeurs qui les intéressent. C’est l’une des forces d’Actiyon. La startup propose plus de 25 filtres pour trouver ces défricheurs de bugs qui auront les mêmes profils que les utilisateurs finaux. Ils sont en tout plus de 13 000, dont plus de 2 500 en France.
Il n’y a pas de compétences nécessaires, assure le responsable. Un testeur peut suivre une formation de bienvenue en ligne, qui lui donne les bases du test, lui explique la façon de remonter les dysfonctionnements. “Nous avons un système de ceinture comme dans les arts martiaux, de la blanche à la noire, et on peut monter dans la hiérarchie au fur et à mesure des tests réalisés.” Souvent, les entreprises clientes sont à la recherche de “débutants, sans biais, pour coller aux utilisateurs cibles”, comme ces groupes français de cosmétiques ou américain de semi-conducteurs, qui ont fait appel aux services d’Actiyon.
Des récompenses à discrétion de l’entreprise cliente
Lien qui ne fonctionne pas sur un site ou renvoie vers une mauvaise page, erreur de descriptif technique sur un produit, panier d’achat qui se vide de façon intempestive, paiement qui ne marche pas… pour un test de 50 minutes environ, le cyberenquêteur reçoit une récompense comprise entre 10 et 15 euros, complétée par celles des anomalies remontées, entre 5 et 10 euros en moyenne par défaut. Les récompenses attribuées sont à discrétion de l’entreprise cliente.
En France, Actiyon est la première plateforme SaaS à mettre directement en relation les entreprises et les testeurs. Une solution pour les TPE et PME qui n’ont pas les ressources humaines pour faire valider leurs solutions informatiques et dont le budget est limité, et pour les plus grandes structures, soucieuses de délester leurs ressources rares et précieuses de développement, auxquelles les tests sont traditionnellement confiés.
La startup, née sur fonds propres avec un soutien de BPI France, et qui compte une dizaine de collaborateurs, est en phase commerciale depuis seulement trois mois. D’ores et déjà, des implantations sont prévues en Italie, en Espagne, au Japon et en Corée, nous confie David Henry, qui a débuté sa carrière dans de grands groupes, comme SFR ou Samsung Electronics, et a souhaité rejoindre l’aventure entrepreneuriale.
