Les salariés français estiment que le télétravail a amélioré leur vie professionnelle et qu’il les rend plus efficaces et autonomes, selon une récente étude. Toutefois, il impacte négativement les relations avec leurs collègues et les interactions sociales. D’autres effets positifs sont la baisse induite de 10% des émissions de CO2 résultant de la circulation automobile évitée et la réduction de la congestion des transports publics.
L’essor du télétravail est la seule véritable rupture par rapport à la période précédant la crise sanitaire, selon l’étude de l’Institut Montaigne de février 2023 sur les Français au travail. Fin 2022 40 % des travailleurs pratiquent le télétravail au moins occasionnellement, et 33 % régulièrement (au moins un jour par semaine) contre seulement 7 % avant la crise. Le nombre moyen de jours télétravaillés pour les télétravailleurs réguliers serait passé de 2,2 à 2,7 jours par semaine environ.
48 % des emplois sont « télétravaillables » selon les sondés. Et seule une faible minorité d’employeurs (9%) refuse le télétravail alors même qu’il serait techniquement possible.
Vive le télétravail !
Le télétravail est très largement plébiscité sous toutes ses dimensions, améliorant les points suivants : autonomie, vie familiale et personnelle, vie professionnelle, efficacité du travail.
Moins de convivialité
En revanche, les opinions sont majoritairement négatives en ce qui concerne la qualité des relations entre collègues et des interactions sociales.
Contrairement à la perception exprimée par une minorité des salariés eux-mêmes, qui pourrait s’expliquer par la forte augmentation du travail en horaires atypiques chez les cadres, le télétravail n’a pas d’impact significatif sur le temps de travail effectif.
Le travail hybride est optimal
L’étude montre que la satisfaction exprimée par rapport au télétravail culmine à 2-3 jours par semaine. En-deçà et au-delà, les opinions négatives (sur la vie professionnelle, personnelle et l’efficacité) tendent à équilibrer les opinions positives. C’est donc le travail hybride qui se révèle être un franc succès.
Impact environnemental positif en zone urbaine
On respire mieux dans les zones urbaines, notamment en région parisienne ! Cette évolution a un impact environnemental très significatif. Ainsi, on peut estimer à 10 % la proportion des émissions de CO résultant de la circulation automobile évitée grâce au recours au télétravail. De même, le télétravail tend à limiter la congestion des transports publics franciliens en diminuant d’environ 790 000 le nombre de trajets quotidiens par ces moyens de transport soit une réduction de 7,8 % du trafic total en semaine.