Emplois Numériques donne la parole aux femmes et aux hommes qui font la tech, en les interrogeant sur leur parcours et leur choix d’un métier technologique. Second volet, après une consultante data, avec Marjorie Ngoupende, qui s’est formée dans le développement, la blockchain et les NFT.
Solutions Numériques : Pourquoi avez-vous choisi le secteur de l’IT?
Marjorie Ngoupende : J’ai toujours été passionnée par l’informatique et la technologie depuis l’adolescence. Adulte, j’ai écrit des blogs sur WordPress.
Quel est votre parcours professionnel?
Mère de cinq enfants, j’ai d’abord alterné différents boulots dans la vente ou le secteur de l’aide à domicile, tout en m’occupant de ma famille.
Le déclic est d’avoir été contactée par Vinted qui soutient la formation des femmes dans le numérique, à travers des bourses en partenariat avec Ironhack. J’ai réussi le test et obtenu une bourse. Habitant Toulon, la formation se déroulant à Paris, j’ai finalement dû décliner l’offre. Aussi ai-je postulé à différents organismes. J’ai choisi Simplon en septembre 2019 avec une formation de 8 mois à La Ciotat avec stage de développeuse web et mobile. J’ai effectué mon stage comme développeuse web Frontend à la régie publicitaire Sponsorboost. Nous étions 24, dont 2 femmes, soit en fin d’études, soit demandeurs d’emploi. Nous avons appris différents langages (html/CSS, javascript, PHP/Symfony…). Puis j’ai eu ma petite dernière en septembre 2020. J’ai ensuite reçu une proposition de Pôle Emploi pour faire une formation blockchain tous frais payés à la Wild Code School. J’ai découvert l’écosystème blockchain qui m’a plu. J’ai fait un stage de 4 mois chez Digital Copilote comme développeuse blockchain junior et validé la formation en 2021. En 2022, j’ai enchaîné sur une seconde formation à la Wild Code School en alternance, de développeuse conceptrice d’applications. J’ai alors travaillé comme développeuse web et blockchain chez CineCapsule sur un projet NFT (jeton non fongible).
Depuis fin 2022, je continue à développer mes compétences via Alchemy University, qui offre des cours en ligne liés au web3. Je démarre en mars une formation à l’école blockchain en ligne Alyra de six semaines sur le développement d’une collection de NFT. J’ai en effet envie de me spécialiser dans ce domaine. Je vais être formée par des professionnels et il y aura des rencontres avec des entreprises.
Que comptez-vous faire une fois cette spécialisation NFT en poche?
Je souhaite me mettre à mon compte afin de répondre à des missions. Je suis des ateliers Pôle Emploi pour créer mon entreprise. Je suis aussi ouverte à un CDI, si le poste me plaît. J’ai déjà été contactée par des chasseurs de tête.
Que diriez-vous aux personnes qui hésitent à se lancer ou se reconvertir dans la tech?
Ce n’est pas évident, mais c’est possible si on en a envie. Ça demande beaucoup d’investissement et de persévérance. Il faut avoir à côté un équilibre familial et être soutenu par son entourage.
La tech est un milieu encore très masculin, que diriez-vous en particulier aux femmes?
J’ai envie de les rassurer. Nous étions toujours une petite minorité de femmes dans les formations que j’ai suivies. Une fois que les hommes voient que vous êtes compétente, vous êtes acceptée.