Alors que le site LDLC enregistre un recul de -22 % de ses ventes sur son premier trimestre 2022-2023, le revendeur de produits électroniques BtoC et BtoB doit-il abandonner sa semaine de 4 jours ? Ses ventes BtoC ont été les plus impactées par la normalisation des dépenses high-tech en 2022.
Le chiffre d’affaires de LDLC a plongé de -22 % à 126,3 M€ pour son premier trimestre 2022-2023 bouclé le 30 juin 2022 par rapport à la même période de 2021. Selon l’enseigne, ce repli d’activité témoigne du retour à une saisonnalité normalisée, où le 1er semestre est traditionnellement moins élevé sur l’exercice.
En 2020 et 2021, les 1er semestres (avril à septembre) de LDLC avaient été exceptionnellement dopés par la situation Covid et les différents confinements et les limitations des voyages amenant une réaffectation des budgets associés. Cependant, le niveau d’activité de son premier trimestre 2022-2023 est néanmoins, à périmètre comparable, en croissance de 10% par rapport au trimestre comparable pré-Covid (1er trimestre 2019-2020). Et cela malgré des problèmes d’approvisionnement liés à la pénurie de composants électroniques.
Les activités BtoC ont été les plus impactées que le BtoB par la normalisation des dépenses high-tech
A l’instar du trimestre précédent, les activités BtoC ont été les plus impactées par la normalisation des dépenses high-tech avec un chiffre d’affaires de 81,4 M€, en recul de -29,3% par rapport à la même période l’an passé. Les revenus des boutiques enregistrent une baisse limitée à -12,8% pour atteindre 23,7 M€, preuve de la pertinence du modèle multi-canal du Groupe. Au 1er trimestre 2019-2020, les activités BtoC représentaient 65,3 M€ (hors catégorie Top Achat qui n’était pas encore intégrée).
Moins affectées par le contexte, les activités BtoB réalisent un chiffre d’affaires de 41,6 M€ sur le 1er trimestre 2022-2023, contre 45,8 M€ (-9,2%) un an plus tôt. Là encore, LDLC souligne la forte croissance de ses ventes BtoB par rapport au 1er trimestre 2019-2020 (36,7 M€).
LDLC doit-il abandonner la semaine de 4 jours ?
« Wow -22% sur le trimestre ! C’est peut-être le moment de se dire que la semaine de 4 jours ca ne marche pas ? » a écrit sur Linkedin Laurent De La Clergerie, le PDG fondateur de LDLC. « Et non je ne vous dirai pas que la semaine de 4 jours est à l’origine de tout ca, et au contraire je vous dirai que c’est elle qui nous permet de passer ce genre de période facilement, et surtout de garder une énergie de dingue pour vous surprendre demain… ».
Le dirigeant se dit optimiste pour le second semestre 2022 et confiant dans la capacité de son groupe à rebondir en 2023. Laurent De La Clergerie estime même que l’introduction de la semaine de 4 jours, au moment où les ventes IT étaient au plus haut à cause de la Covid, est encore bénéfique pour le groupe et ses employés : « L’avantage c’est que pendant les années de boost grâce entre autre à la semaine de 4 jours et l’efficacité qu’elle a amené dans le groupe on n’a pas recruté malgré 40% de hausse de CA (497 à 685M€)… Oui, oui, on était 1030 en début 2019 et 1060 aujourd’hui… du coup on est pas trop (enfin si un peu) même quand le chiffre baisse un peu ».
LDLC prévoit donc de retrouver le chemin de la croissance dès fin 2022 avec entre autres un nouveau cycle de renouvellements de générations de produits tels que les cartes graphiques (gammes renouvelées tous les deux ans) et l’amélioration lente, mais progressive, des approvisionnements. Son nouvel entrepôt de St Quentin-Fallavier devrait être opérationnel fin septembre 2022.