Commandité à l’Ifop par la starup Hippolyte, le sondage « Le recours aux réseaux sociaux dans le cadre de recrutements » révèle que 51 % des Français seraient prêts à participer à une opération de recrutement dans le métavers. Ce chiffre s’élève même à 69 % chez les 18-24 ans et à 84 % au sein des personnes en poste en « recherche active d’un emploi » contre 65 % chez les actifs « ouverts aux opportunités ».
« Avec cette étude, nous souhaitions mesurer l’impact de l’amplification des usages de ces plateformes, notamment suite à la récente crise sanitaire, combinée aux tensions et pénuries de talents qui touchent tous les métiers et secteurs d’activités, explique Gauthier Bailleul, fondateur d’Hippolyte, startup spécialisée dans le recrutement sur les réseaux sociaux. Notre promesse est en effet de créer des points de rencontre entre des candidats dits passifs tout en valorisant la promesse employeur de nos clients auprès d’un public cœur de cible ».
Un des principaux enseignements de l’étude est que, de par leur usage massif de ces plateformes, les publics les plus jeunes sont nécessairement plus enclins à passer par les réseaux sociaux pour découvrir de nouvelles opportunités professionnelles. Ainsi, 67 % des moins de 35 ans sont disposés à utiliser le métavers contre 37 % des 50-64 ans. Au total, un actif sur deux (51 %) serait prêt à participer à un événement de recrutement dans le métavers. Fait un peu surprenant pour un réseau récent et quelque peu galvaudé, le métavers atteint pratiquement le même niveau d’actifs en poste « prêts à passer par… pour un recrutement » que Facebook et que les autres réseaux sociaux plus anciens (Instagram, Twitter, Snapchat, Waze et Spotify).
De nouvelles stratégies de recrutement grâce au métavers
« Diverses raisons peuvent l’expliquer, souligne le fondateur d’Hippolyte. Par exemple, des caractéristiques uniques lui permettant de se démarquer de ses concurrents et de susciter l’intérêt des utilisateurs. Ou encore une stratégie de marketing efficace qui le fait connaître auprès d’un large public. Enfin, il est possible que le métavers soit principalement utilisé par une population spécifique davantage ouverte aux nouvelles technologies et aux outils de recrutement en ligne. Les facteurs qui influencent l’utilisation des réseaux sociaux dans le recrutement, tels que l’âge, l’emploi actuel, l’industrie et les compétences numériques, peuvent aussi jouer un rôle dans son utilisation ». Pour lui, il convient cependant d’être vigilant sur les limites technologiques comme l’équipement et la connectivité, que certains candidats peuvent rencontrer dans ce cadre.
L’étude le confirme également, les candidats souhaitent des processus simples de candidature comme la possibilité de « postuler en moins de 3 minutes ». « A l’ère de l’instantanéité, ils souhaitent disposer des mêmes conditions pour postuler que pour réaliser d’autres actes de la vie courante, pointe Gauthier Bailleul. Il faut voir le métavers comme un outil qui permettra aux entreprises d’établir de nouvelles stratégies de recrutement. Ce sera aussi un signal fort aux plus jeunes pour leur montrer qu’elles sont à la page et qu’elles peuvent même être pionnières dans la digitalisation. Cela plaît aux candidats, en particulier ceux du numérique, et ça peut faire la différence sur un marché de l’emploi tendu », soutient le dirigeant.
Hippolyte source et pré-qualifie les candidats grâce à son chatbot
« Les résultats sont très positifs et permettent à nos clients de chasser les candidats « passifs » sur les supports qu’ils utilisent au quotidien, les médias sociaux. Ces candidatures viennent s’inscrire dans une complémentarité du flux issu des supports traditionnels comme les pages carrière et les jobboards », confie Gauthier Bailleul.
Hippolyte source et pré-qualifie les candidats grâce à son chatbot et met en relation par messagerie instantanée les candidats et les recruteurs, revendique aujourd’hui plus de 500 entreprises clientes dont la SNCF, Orange, BNP Paribas, Michelin, Safran, Monoprix, Kiloutou, Dalkia, le groupe Barrière, Picard.
Patricia Dreidemy
* L’enquête a été menée par questionnaire auto-administré en ligne auprès d’un échantillon de 1 365 actifs en poste, représentatif de la population française d’actifs en poste âgée de 18 ans et plus
