Alors que l’inquiétude grandi chez les salariés de Meta, la maison mère de Facebook, dont 11 000 vont être remerciés, Mark Zuckerberg apporte des précisions sur d’autres mesures structurelles qui vont être mises en place pour limiter les coûts.
Au travers du message que le dirigeant de Meta a envoyé à ses salariés, mais on comprend vite qu’il s’adresse tout autant aux actionnaires et au marché, on apprend que la vaste restructuration en cours chez Meta, officiellement annoncée ce mercredi 9 novembre, va se concrétiser dans l’ensemble du groupe. Le dirigeant y explique en effet les aides et l’argent que les employés licenciés aux Etats-Unis recevront (16 semaines de salaire de base et deux semaines supplémentaires de salaire pour chaque année de service. L’entreprise couvrira leur assurance santé pendant 6 mois) ainsi que ce qui est prévu “en dehors des Etats-Unis » : un support similaire, avec des processus qui tiennent compte des lois locales sur l’emploi. “Tout le monde recevra bientôt un e-mail vous informant de ce que cette mise à pied signifie pour vous », précise Mark Zuckerberg.
Les embauches gelées
Si tous les services (applications et Reality Labs pour le métavers) sont concernés, le dirigeant précise toutefois que “certaines équipes seront plus touchées que d’autres », en particulier les équipes commerciales. Il gèle également les embauches dans le groupe jusqu’au premier trimestre, “à quelques exceptions près ». Le dirigeant dit vouloir surveiller les performances commerciales, l’efficacité opérationnelle et divers facteurs macroéconomiques “pour déterminer si et combien nous devrions embaucher [de personne] à ce moment-là ». “Cela nous donnera la capacité de contrôler notre structure de coûts en cas de ralentissement économique continu. Cela nous mettra également sur la voie d’une structure de coûts plus efficace que celle que nous avons récemment présentée aux investisseurs. »
Un changement culturel
Au-delà des licenciements et du gel des recrutements, Mark Zuckerberg précise vouloir prendre un certain nombre de mesures supplémentaires. Il compte d’abord, pour rendre l’entreprise “plus agile et performante », réduire “les dépenses discrétionnaires » (NDLR : non essentielles), sans donner plus de précision à ce sujet.
Mark Zucherberg détaille également quelques mesures structurelles. “Cela se traduira par un changement culturel significatif dans la façon dont nous fonctionnons. Par exemple, alors que nous réduisons notre empreinte immobilière, nous mettons en place le bureau partagé pour les personnes qui passent déjà la plupart de leur temps en dehors du bureau. Nous déploierons d’autres changements de réduction des coûts comme celui-ci dans les mois à venir », explique-t-il.
Cela suffira-t-il à rassurer un marché qui doute depuis plusieurs semaines, alors que la valeur boursière du groupe Meta a été divisée par plus de trois en un an ? A elle seule, au troisième trimestre, l’aventure de la division Reality Labs a coûté 3,6 milliards de dollars. L’empire des réseaux sociaux parviendra-t-il à devenir aussi celui du métavers ? Le dirigeant y croit toujours. Mark Zuckerberg se veut rassurant, disant son entreprise “sous-estimée » aujourd’hui. “Notre cœur de métier est parmi les plus rentables jamais construits avec un énorme potentiel devant nous », indique-t-il. Quant au métavers, il estime faire “un travail historiquement important ». “Nous sommes à la tête du développement de la technologie pour définir l’avenir de la connexion sociale et de la prochaine plateforme informatique. »