Le chiffre de 11 000 suppressions d’emploi circulent ce mercredi chez Facebook. Les employés du réseau social ont reçu cette information sur leur messagerie interne.
En octobre, Mark Zuckerberg, le patron de Meta (Facebook, Instagram) avait pourtant indiqué que si les effectifs n’augmenteraient pas d’ici la fin 2023, ils pourraient diminuer légèrement. Le chiffre de 11 000 licenciements est pourtant très important, alors que Meta comptait quelque 87 000 employés dans le monde au 30 septembre. Soit 13 % des effectifs remerciés. Pendant la période de pandémie en 2020 et 2021, Meta aurait embauché selon le WSJ 27 000 salariés, pariant notamment sur l’essor de l’e-commerce, et, en 2022, encore 15 000.
“Aujourd’hui, je partage certains des changements les plus difficiles que nous ayons faits dans l’histoire de Meta“, a annoncé le patron du groupe, Mark Zuckerberg, dans ce message adressé aux salariés. “J’ai décidé de réduire la taille de notre équipe d’environ 13 % et de me séparer de 11 000 de nos employés talentueux.”
Lors de la publication des derniers résultats trimestriels, jugés décevants par les analystes, marqués par le ralentissement de la publicité et l’émergence de concurrents, en premier lieu TikTok, Mark Zuckerberg avait précisé : « Nous affrontons un environnement macroéconomique instable, une concurrence accrue, des problèmes de ciblage publicitaire et des coûts en hausse pour nos investissements de long terme.”
L’inquiétude est grande chez les salariés de Meta. Cette vaste restructuration s’applique-t-elle au monde entier, seulement aux Etats-Unis ? “Tout le monde recevra bientôt un e-mail vous informant de ce que cette mise à pied signifie pour vous. Après cela, chaque employé concerné aura la possibilité de parler à quelqu’un pour obtenir des réponses à ses questions et participer à des séances d’information“, précise le patron de Meta dans son message.
Certaines équipes seront plus touchées que d’autres, en particulier les équipes commerciales, indique le patron de Meta.
Les employés licenciés aux Etats-Unis recevront 16 semaines de salaire de base et deux semaines supplémentaires de salaire pour chaque année de service. L’entreprise couvrira leur assurance santé pendant 6 mois. En dehors des États-Unis, “le support sera similaire”, avec des processus “qui tiennent compte des lois locales sur l’emploi“, explique Mark Zukerberg.
Rattrapées par le ralentissement économique, deux sociétés de la Silicon Valley, Stripe et Lyft, avaient fait part il y a quelques jours de licenciements importants tandis que Twitter renvoyait la moitié de ses effectifs. Amazon indiquait lui geler les embauches dans ses bureaux.