En quête de la perle rare dans l’informatique, les entreprises sont prêtes à faire des concessions sur le niveau d’étude.
Selon l’enquête sur le recrutement en 2015 de RegionJob, site d’emploi français dédié à la mobilité professionnelle de proximité, 82 % des recruteurs interrogés affirment avoir du mal à embaucher certains métiers. Les 3 profils qui posent le plus de difficultés sont les commerciaux, les ingénieurs et les informaticiens.
Et pour répondre à cette problématique de profils en pénurie, plus d’un tiers des entreprises ont mis en place un système de primes pour les collaborateurs qui leur apportent des candidats intéressants. Mais attention, face à l’impossibilité de trouver le candidat répondant à 100 % aux critères de poste, les recruteurs ne sont pas prêts à transiger sur les compétences exigées, ayant besoin de salariés immédiatement opérationnels. Les concessions qu’ils sont prêts à faire ? D’abord sur le niveau d’études (35 %), puis les années d’expérience (27 %), enfin la formation (25 %).
Comment les recruteurs procèdent-ils utiliser pour trouver le candidat idéal ?
Les informaticiens en quête d’un emploi devront garder en tête cette année que les entreprises font davantage appel à Pôle emploi et à l’Apec – contrairement aux années passées où elles s’adressaient plus largement aux cabinets spécialisés – sans doute en raison de la réduction de leurs budgets consacrés au recrutement. En outre, pour diffuser leurs offres, les recruteurs continuent de plébisciter les sites d’emploi, pour 87 % d’entre eux.
Les réseaux sociaux restent sur la durée un outil secondaire. Deux tiers des recruteurs les expérimentent, dans une optique différente des jobboards : ils servent surtout à la chasse de têtes et à la communication RH, pour donner de la visibilité aux recrutements qui restent déployés sur des supports traditionnels.
Comment choisissent-ils parmi les candidats ?
39 % des recruteurs déclarent contacter souvent les anciens employeurs des candidats reçus en entretien, pour obtenir ou vérifier des recommandations. Quant à la lettre de motivation, elle a perdu ses lettres de noblesse : plus d’un quart des recruteurs n’y accorde pas d’importance, même si elle demeure une formalité.
Moins utilisée que la prise de références, la Googlisation et les recherches en ligne sur les candidats (utilisées systématiquement par 11 % des recruteurs) aident néanmoins à la prise de décision. Ainsi, 65 % des entreprises utilisant Google ont refusé le candidat suite à des informations négatives trouvées à son encontre…