L’IA entraine une évolution rapide en matière de compétences, de perception et de transformation des organisations et du travail selon le dernier baromètre de Centre Inffo.
La moitié des actifs (50 %) interrogés considèrent que l’IA a déjà un impact sur leur métier. 7 cadres sur 10 partagent ce constat. “Aux yeux de ceux qui utilisent cette technologie dans le cadre professionnel, l’IA a déjà ou va profondément marquer de son empreinte les pratiques professionnelles (88 %) surtout dans les 5 prochaines années (78 %)” observent les auteurs.
Plus en détail, si 1/4 d’entre eux (24 %) déclarent que l’IA a déjà transformé “significativement” leur manière de travailler, plus de 1 sur 10 estime au contraire qu’elle n’aura pas d’impact notable (12 %).
Une large majorité des actifs (71 %) estime bien comprendre ce qu’est l’intelligence artificielle, un taux qui atteint 82 % chez les cadres. Toutefois, il y a un décalage dans la maîtrise : seuls 21 % des répondants affirment être pleinement à l’aise avec ses outils. Les jeunes générations affichent un rapport plus naturel à la technologie : 84 % des 18-24 ans et 76 % des 25-34 ans se déclarent à l’aise.
Le reste de la population attend un accompagnement. Par ailleurs, 41 % des actifs estiment être mal informés sur le sujet, un sentiment particulièrement marqué chez les fonctionnaires (55 %) et les personnes âgées de 50 à 64 ans (52 %).
Les usages sont très variés : recherche d’informations (46 %), rédaction de contenus (43 %), analyse de données (33 %), assistance logicielle (33 %), traduction (32 %) ou encore soutien à la réflexion créative (32 %).
Une demande forte de formation
Face à cette transformation, la demande de formation est très importante : 72 % des utilisateurs mentionnent le besoin de se former à l’intelligence artificielle, dont un quart de manière affirmée.
Les besoins portent principalement sur :
– la capacité à choisir les bons outils (52 %) ;
– l’automatisation de tâches répétitives (46 %) ;
– l’évaluation de la fiabilité des résultats produits par l’IA (45 %) ;
– la formulation efficace de requêtes (42 %).
Les besoins en formation se concentrent aujourd’hui sur les niveaux débutants (41 %) et confirmés (52 %), tandis que la recherche d’expertise avancée reste encore marginale (7 %).