Le baromètre annuel HappyIndexAtWork de ChooseMyCompany mesure la motivation des collaborateurs et classe les 246 entreprises qui ont su maintenir la motivation de leurs troupes, grâce à des pratiques innovantes. Une motivation en hausse malgré le contexte de la crise sanitaire.
Cette édition 2020* des classements de ChooseMyCompany, qui recueille, analyse et publie des avis certifiés de salariés, stagiaires, apprentis et candidats, est exceptionnelle. Elle consacre les entreprises qui, malgré les immenses challenges rencontrés cette année, ont réussi à prendre soin de leurs salariés. Toutes les entreprises accréditées, par ChooseMyCompany sont donc cette année mises à l’honneur dans l’ordre alphabétique.
Menée auprès de 35 920 collaborateurs, travaillant pour 1 412 entreprises, l’enquête montre que la motivation des salariés progresse au global : elle atteint 68%, soit 1 point de plus qu’en juin 2019. En cette période de crise, cette motivation retrouvée tient avant tout à des facteurs émotionnels. Les collaborateurs sentent, à 81%, que leur entreprise leur fait confiance. Ils sont 75,6% à trouver du sens à leur travail. Enfin, suite à la période de confinement, ils considèrent à 64% que leur entreprise pratique des méthodes de travail innovantes. Seule ombre à ce tableau positif : les avantages accordés par l’entreprise (mutuelle, primes, congés, participation…). Ils ne satisfont que 51% des salariés. Une attente amplifiée par la pandémie, qui a fait de l’entreprise un refuge protecteur pour les salariés.
Les femmes sont moins motivées que les hommes
Les femmes apparaissent moins motivées que les hommes (66% contre 70%). Les femmes s’estiment moins satisfaites de leur salaire, apprécient moins la qualité des relations humaines et estiment leurs perspectives d’évolution moins favorables. Seul point sur lequel leur satisfaction dépasse celle des hommes : les « nouvelles formes de travail », dont le télétravail, qu’elles apprécient à 63,5%. « De nombreuses femmes demandaient depuis longtemps, à télétravailler, commente Celica Thellier, co-fondatrice de ChooseMyCompany. Comme elles sont, statistiquement, moins élevées dans les hiérarchies, on leur a longtemps refusé cette possibilité. Aujourd’hui, elles ont prouvé qu’elles pouvaient travailler de cette manière efficacement, quelle que soit leur fonction. Sur les autres indicateurs, en revanche, elles se montrent conscientes de la persistance des inégalités. Et elles le disent, car leur parole s’est libérée. »
Satisfaction en baisse dans les secteurs les plus touchés par la crise
C’est dans les secteurs de la banque, du BTP/immobilier (77% de satisfaits), dans l’énergie/environnement et la fonction publique que les collaborateurs s’affirment les plus heureux. A l’inverse, la motivation plonge dans le secteur de la chimie/ santé : 56% de satisfaits seulement. De leur côté, les professions juridiques et réglementaires ne comptent que 48% de satisfaits.
« Les secteurs où la satisfaction a le plus chuté sont ceux qui ont le plus souffert pendant la crise sanitaire » commente Laurent Labbé, co-fondateur de ChooseMyCompany. Il cite ainsi la santé « avec une augmentation brutale et angoissante de la charge de travail, et les professions juridiques, “soumises à une avalanche de conflits à régler. Les secteurs de l’environnement et de la fonction publique, eux, ont ressenti l’image positive renvoyée par l’opinion, qui les a désignés comme des acteurs essentiels du « monde d’après », plus justes et plus durables ».
Les moins de 29 ans, les plus heureux au travail
72 % des moins de 29 ans se déclarent globalement motivés. Ce sont eux les plus heureux au travail, malgré la dureté de la crise qui les frappe. Is se montrent particulièrement confiants envers leurs dirigeants (à 75%, contre 70% pour l’ensemble des salariés) et apprécient la qualité des relations humaines dans leur entreprise à 81% (vs 76%). « Les entreprises ont accompli beaucoup d’efforts pour comprendre les aspirations des jeunes, et cela porte ses fruits, analyse Celica Thellier. Il faut aussi rappeler que les
jeunes, dans ce panel, sont ceux qui ont conservé leur emploi pendant cette crise, et valorisent d’autant plus leur relation à leur entreprise. Pourtant, à plus long terme, on voit que la motivation diminue après 29 ans, et plus encore après 40 ans. C’est, à notre sens, l’un des défis majeurs des entreprises : maintenir la motivation sur la durée, et pas uniquement à l’âge de tous les possibles. »
*Etude du 01/10/2019 au 25/09/2020 auprès de 35 920 participants travaillant dans 1 412 entreprises, ayant donné leur avis depuis le 1/10/2019 via les entreprises et le site ChooseMyCompany.com. 94% des avis sont des avis certifiés (provenant d’une enquête formelle)