L’enquête Mobile CyberThreats, réalisée par Kaspersky Lab et Interpol entre août 2013 et juillet 2014, révèle que 60% des attaques ciblant les terminaux Android au niveau mondial ont pour but de dérober l’argent des utilisateurs.
Plus de 588 000 utilisateurs de mobiles Android à travers le monde ont été confrontés à des malwares financiers – Trojans SMS ou bancaires – au cours de la période étudiée, soit six fois plus que durant la période équivalente, 1 an auparavant.Globalement, 57 % de l’ensemble des incidents signalés concernaient des attaques utilisant des malwares de la famille Trojan-SMS. Ces programmes malveillants sont conçus pour envoyer des messages à des numéros surtaxés à l’insu du propriétaire de l’appareil. La Russie a été la cible du plus grand nombre d’attaques de ce Trojan-SMS, ce pays représentant plus de 64 % des cas détectés par les produits de Kaspersky Lab. La France est, elle, peu touchée (1,32 %).
Par ailleurs, 1,98 % des attaques employaient un malware de type Trojan-Banker qui, combiné à un Trojan-SMS, peut voler les données de carte bancaire ainsi que les noms et mots de passe des utilisateurs de services de banque en ligne. La Russie vient également en tête de liste des cibles avec 90,58 % des attaques Trojan-Banker détectées.
Bien que, durant la période étudiée, les produits Kaspersky Lab aient enregistré relativement peu d’attaques utilisant des Trojan bancaires mobiles, les experts de la société ont observé une nette augmentation du nombre de variantes de malwares mobiles, passées de 423 en août 2013 à 5967 en juillet 2014, soit une multiplication par 14. Cette multiplication des variantes révélée par l’étude indique que les cybercriminels ont décliné leurs malwares pour tenter de passer inaperçus et d’infecter autant d’appareils que possible.