L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a rendu son rapport définitif sur les effets sanitaires de la 5G. Selon cette dernière, il n’y a “pas de risques nouveaux” pour la santé selon les données disponibles.
L’ANSES a rendu son rapport définitif sur les effets sanitaires de la 5G, qui est déployée à l’heure actuelle sur des bandes de fréquences allant de 700 Mhz à 3,5 GHz. Et sans guère de surprise, indique que a nouvelle génération de réseaux mobiles 5G en cours de déploiement ne présente “pas de risques nouveaux” pour la santé, au vu des données actuellement disponibles.
Concernant les bandes de fréquences déjà utilisées par les opérateurs de téléphonie mobile depuis plusieurs années (700 Mhz à 2,1 GHz), l’ANSES estime que « la situation en matière de lien entre exposition aux radiofréquences et effets sanitaires pour les fréquences d’intérêt pour le déploiement de la 5G est, en l’état des connaissances, comparable aux bandes utilisées pour les générations précédentes ». Concernant les fréquences 3,5 GHz (attribuées en novembre dernier), les experts mobilisés par l’ANSES jugent « peu vraisemblable que le déploiement de la 5G autour de 3,5 GHz constitue un nouveau facteur de risque pour la santé ». Le rapport note « des augmentations limitées des niveaux d’exposition, qui restent en tout état de cause très inférieurs aux valeurs limites règlementaires ».
Des données insuffisantes pour les fréquences 26 GHz
Pour autant, l’agence souligne l’importance des campagnes de mesure d’expositions à mettre en place – le gouvernement a annoncé en octobre un plan de renforcement des contrôles d’exposition aux ondes opéré par l’Agence nationale des fréquences qui prévoit la réalisation de 4 800 mesures spécifiques de la puissance d’émission des antennes, avant et après le déploiement de la 5G.
L’agence recommande par ailleurs pour toutes les fréquences de poursuivre les recherches sur l’exposition aux ondes et ses éventuelles conséquences sanitaires, en particulier sur les effets de la 5G dans des bandes de fréquences non encore ouvertes, dites “millimétriques” à 26 GHz. L’ANSES explique que « les données ne sont pas suffisantes pour conclure à l’existence ou non d’effets sanitaires liés à l’exposition aux champs électromagnétiques » et recommande de réaliser de nouvelles études.
Les très hauts débits qui en découlent ont pour vocation de répondre à des besoins localisés de réseaux mobiles en zones très denses, et de développer de nouveaux services 5G dédiés à l’industrie.
Enfin, l’ANSES a décidé de mener une “consultation publique” d’une durée de six semaines sur son avis et le rapport de ses experts. Les deux documents pourront éventuellement être complétés suite à cette consultation.
Dans un communiqué commun du mardi 20 avril, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé et Cédric O, secrétaire d’Etat chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, se félicitent, au regard des résultats de l’étude, de leur décision d’avoir autorisé le déploiement de la 5G et disent soutenir la poursuite de la recherche sur les effets sanitaires de cette technologie.