« Les chiffres [NDLR : 2014] montrent que l’industrie du numérique reste un des piliers et atouts de la France. C’est une carte essentielle pour repartir de l’avant après cette crise qui s’estompe. » Tels sont les mots de Guy Mamou-Mani, président du Syntec Numérique, la chambre professionnelle des ESN, des éditeurs de logiciels et des sociétés de conseil en technologies, pour parler du marché français du numérique lors de la présentation de ses prévisions 2014 ce mercredi 2 avril.
Une croissance retrouvée
Le secteur affichera une croissance de 1,1 % en 2014, comparée à une faible décroissance en 2013 de 0,2 %. Cette année, le syndicat prévoit une hausse de 1,2 % pour le conseil et les services, de 2,2 % pour l’édition de logiciels (avec un léger recul de 0,5 % pour le conseil en technologies, moindre qu’en 2013, qui avait vu une baisse de 1,5 %). Les indicateurs économiques se stabilisent donc progressivement et de manière continue.
En ce qui concerne le conseil et les services, le maintien du conseil et la croissance de l’infogérance et de l’intégration permettent aux indicateurs de revenir au positif.
Le secteur est porté par l’innovation, les SMACs et la transformation numérique. Côté édition de logiciels, le marché est en accélération : les indicateurs sur les appels d’offres et les carnets de commandes confirment le dynamisme de l’activité. « Les services, l’énergie, les utilities et les transports sont les secteurs clients qui portent le marché en 2014 », indique le syndicat. Le Saas (Software as a Service) poursuit son développement en nombre de solutions et en revenus.
Un meilleur emploi
Côté embauches, le syndicat qui est très impliqué dans la formation des demandeurs d’emploi aux métiers du numrique, indique que le secteur est toujours le plus fort contributeur de création d’emplois net de cadres. Après un ralentissement des embauches l’an dernier, plus de 35 000 recrutements sont attendus en 2014 selon l’Apec.
Syntec Numérique annonce donc le retour de la croissance. Avec un bémol qu’il faut remarquer. La situation économique est plus dégradée pour les PME du numérique que pour les grandes entreprises. 69 % de PME ESN anticipent une croissance de leur chiffre d’affaires contre 89 % des grandes ESN.
Un regret : Fleur Pellerin
Lors de la présentation des chiffres du marché, le Syntec a également glissé, par la voix de son président Guy Mamou-Mani et par celle Bruno Vanryb, président du Collège éditeurs de Syntec Numérique, qu’il regrettait le départ de Fleur Pellerin, initiatrice de la French Tech. Suite au remaniement ministériel, c’est désormais Arnaud Montebourg qui est en effet au commandes du numérique. Un grand nombre de professionnels du numérique ont d’ailleurs manifesté leur reconnaissance et leur soutien à l'ex-ministre du numérique ce mercredi sur twitter avec le hashtag #KeepFleur.