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Piratage au gouvernement américain : les autorités savent qui mais ne veulent pas le révéler

Icône sécurité
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Les auteurs du piratage des données de millions de fonctionnaires américains ont été identifiés mais les autorités fédérales ne sont pas prêtes à en dévoiler publiquement le nom ou l’origine à ce stade, a indiqué mercredi 8 juillet le ministre de la Sécurité intérieure Jeh Johnson.

Des pirates informatiques chinois ont très vite été soupçonnés après la révélation, le 4 juin, de l’intrusion dans la base de données de l’Office of personnel management (OPM), qui contient les informations privées de tous les employés fédéraux.

S’exprimant sur ce piratage, le ministre Jeh Johnson a confirmé qu’un « volume significatif d’informations personnelles et extrêmement sensibles avait été saisi par un acteur très expérimenté », touchant au moins 4,2 millions d’employés fédéraux. Le Syndicat américain des employés gouvernementaux a estimé que l’ensemble des employés fédéraux du pays avait été touché par cette cyberattaque et affirmé que les pirates étaient « désormais en possession de toutes les données personnelles de chaque employé fédéral, chaque retraité fédéral, et jusqu’à un million d’anciens employés fédéraux ». M. Johnson a confirmé que l’OPM continuait de travailler pour déterminer le nombre exact des personnes affectées.
Son ministère, la police fédérale FBI ainsi que l’Agence nationale de sécurité (NSA) ont déterminé que des informations sur les personnels de l’agence de renseignements CIA ou d’autres employés habilités secret-défense avaient été « compromises ». « Le piratage de l’OPM reste l’objet d’une enquête. Nous avons des preuves fortes sur l’identité des auteurs qui se trouvent derrière le piratage », a déclaré le ministre, confirmant l’implication d’un « principal suspect ». « Mais, à ce stade, nous ne sommes pas prêts à identifier ces auteurs publiquement », a-t-il ajouté, au Centre d’études stratégiques internationales (CSIS). Le gouvernement américain s’est toujours gardé d’identifier la Chine, soupçonnée par plusieurs médias américains, allégation dénoncée comme « irresponsable et sans fondement » par le ministère chinois des Affaires étrangères.
Auteur : la rédaction avec AFP